vendredi 30 novembre 2012

Faire revenir l'esprit

– L’important dans la méditation, c’est de faire revenir l’esprit à chaque fois qu’il s’en va. C’est ça le mouvement important, c’est ça le mouvement qui compte.

jeudi 29 novembre 2012

Plus exercice, moins production

Une note, de 2010:

"Quand j’ai terminé en disant que je voyais de plus en plus l’écriture comme un exercice et de moins en moins comme une production, Gustavo m’a dit, sans surprise, que c’était la meilleure manière de voir les choses."

mercredi 28 novembre 2012

À haute voix

– Le mantra, c’est indispensable de l’entonner à haute voix, d’abord parce que le corps doit travailler pour que le mantra se grave en soi et, surtout, parce qu’on n’écoute vraiment que ce qu’on dit soi-même.

mardi 27 novembre 2012

Être gentil aussi

Être gentil aussi avec les gens qui me posent problème, surtout avec eux. Du coup, les relations deviennent beaucoup plus simples étant donné que, naturellement, ce n’est pas avec eux que je suis gentil, c’est avec moi.

lundi 26 novembre 2012

Un petit tour en bus

Vu qu’on était un poil à la bourre pour l’anniversaire de Simón, on s’est dit qu’on allait finalement prendre le 65. Quand le bus est arrivé, Celia a fait un signe au conducteur pour lui montrer qu’elle allait prendre la porte du milieu et moi, je suis allé faire la queue devant pour payer avec ma carte SUBE.

Au moment où Celia monte, le conducteur ferme les portes juste sur la poussette et ça commence à s’animer assez sec à l’intérieur.

– Y a une poussette entre les portes!

En effet, Celia, est condamnée à rester sur le trottoir, accrochée des deux bras au carrosse de notre chère Lucie.

– Eh, fils de pute, t’as entendu? Y a une poussette entre les portes!

Le conducteur, qui a fini par relâcher son étreinte, se lève d’un bon et fait quelques pas dans le couloir.

– Qui c’est qu’a dit ça?

– Mais t’es vraiment un pauvre type!

– Essaie de faire mon boulot et puis tu verras!

Pendant que les passagers et le conducteur continuent à s’envoyer des joyeusetés à travers la figure, Celia parque comme elle peut la poussette à l’endroit réservé aux chaises roulantes.

L’orage se calme aussi vite qu’il avait éclaté, le conducteur se rassied et je peux lui demander, le cœur battant, "deux fois 1.25, pour moi et pour la fille avec la poussette". Il me dit que ça se fait pas, qu’on peut pas monter par la porte arrière et je lui réponds oui oui en me dépêchant d’aller retrouver mes deux femmes un chouia verdâtres.

– Alors, qu’est-ce qui s’est passé? J’entendais pas bien depuis devant...

Mais le conducteur est de nouveau debout au milieu du couloir:

– Je sais pas si vous avez compris, mais c’est le bébé dehors et la poussette pliée!

Je prends Lucie dans mes bras, je m’assieds sur le seul siège de libre et quand Celia commence à regarder comment elle pourrait bien plier, avec tous ces gens autour, notre imposante poussette indestructible – merci Jean-Jacques de nous avoir offert un tank! –, je lui fais signe que je crois que ça va très bien aller comme ça.

Je respire un bon coup et je donne un bec à Lucie, dans les cheveux.

dimanche 25 novembre 2012

Le geste du calligraphe

Une note, de 2010:

"Quand j’ai fait le parallèle avec la calligraphie, Gustavo a insisté sur la préparation, sur le temps que mettait le calligraphe à broyer le charbon pour préparer l’encre, sur la concentration qu’il mettait dans cette action qui n’avait en définitive plus de but, même pas celui de préparer l’encre, cette action qui lui permettait de mettre petit à petit sa pensée à l’écart et de libérer le geste, ce geste dont il avait une vague idée mais qui allait jaillir de lui-même."

samedi 24 novembre 2012

Sois content d'être né

– Si on rencontre quelqu’un qui ne se considère pas chanceux d’être né, il faut lui dire: "Sois content d’être né!" Je suis content que tu sois né et j’ai envie que tu vives un jour de plus pour pouvoir profiter de ta présence.

vendredi 23 novembre 2012

Décidément, on s'embourgeoise

En descendant du bus, sur Rivadavia vers les 7500, on s’est tout de suite retrouvés cinq ans en arrière, en train de chercher une longue table et six chaises, en pin, à vernir nous-mêmes. Il faut dire que, depuis, on n’avait pas eu plus de raisons que ça de remettre les pieds dans le coin.

Là, c’était le bistrot où on avait mangé un truc et devant lequel on avait eu une prise de tête métaphysique au sujet du genre d’assiettes qu’il fallait qu’on achète. Celia penchait pour des assiettes en plastique, moi pas vraiment: ça faisait un poil trop pique-nique pour une année et demie deux ans. Une année et demie deux ans...

Mais oui, un peu plus loin, au milieu du bloc, c’était justement le magasin où on avait acheté notre table et nos chaises. Le proprio, bon vendeur, se rappelait nos têtes, et moi, si j’avais beaucoup moins l’impression qu’il allait nous arnaquer qu’il y a cinq ans, c’était surtout parce qu’il y a cinq ans, j’avais l’impression tout le monde avait vraiment très très envie de nous arnaquer.

Une semaine plus tard, quand on a vu notre belle bibliothèque contre notre mur, on s’est dit que, cette fois, on avait bien fait de demander au patron combien ça couterait de passer un coup de verni avant qu’il nous la livre. 100 pesos. Ça va, ça fait partie des petits luxes qu’on peut s’offrir. Y a pas, décidément, on s’embourgeoise.

mercredi 21 novembre 2012

Quelques exercices d'étirement

Ce matin, comme souvent, le réveil est difficile: l’entier du monde qu’il faut réapprivoiser après une nuit à se balader ailleurs, ce contrôle à retrouver, cette absence de contrôle à admettre. Et puis, petit à petit, à chaque tour du lac au milieu des pelouses du parc Centenario, l’idée fait son chemin suivant laquelle le monde est très bien comme il est, qu’il fonctionne en harmonie, que je fais partie de cette harmonie et que, par conséquent, je n’ai pas beaucoup à m’en faire.

Après la demi-heure d’assouplissement, c’est donc baigné d’une grande sérénité que je donne un coup de main à mon cher ami Rodo pour filmer les quelques exercices d’étirement qu’il veut mettre sur YouTube et sur Facebook. Il faut trouver un endroit sans trop de lumière pour son vieux Kodak et prendre soin de bien bloquer le trépied qu’il a acheté pour 25 pesos – Si, je t’assure, 25 pesos! – à la brocante du dimanche autour du parc. Je dois lui faire signe à la fin de la première, de la deuxième et de la troisième minute: tous les professionnels s’accordent sur le fait qu’il ne faut pas dépasser trois minutes pour un film de présentation sur Internet.

Du premier coup, très concentré, Rodo montre ses trois exercices en se fendant de quelques commentaires laissant sous-entendre qu’il connaît parfaitement son affaire. Moi, un peu inquiet, je regarde le soleil en train de poindre dangereusement au-dessus des frondaisons qui ont survécu à la tempête d’il y a deux semaines, je me penche au niveau de l’appareil pour constater que tout est en ordre et je lève trois doigts au ciel: Rodo termine son intervention avec un sens consommé de la synthèse et j’appuie sur bouton pile au moment où le bâton qui lui sert à montrer ses exercices est parfaitement horizontal. C’est paqueté: 3 minutes 22.

La responsabilité de mes fautes

Une note, de 2009:

"L’avantage des vies précédentes du bouddhisme: ne pas porter sur soi l’entier du poids de ses fautes tout en pouvant s’en attribuer la responsabilité (donc la responsabilité entière d’un changement)."

mardi 20 novembre 2012

Non, fini, plus de livres!

– L’autre fois, quand tu disais qu’il fallait encore étudier beaucoup, je me suis dit: "Non, fini, plus de livres!" Et puis, en y repensant, je me suis rendu compte qu’on pouvait aussi étudier en vivant, en s’observant en train de vivre.

– Oui, absolument, assez de livres! Mettons-nous dans la vie!

lundi 19 novembre 2012

Arriver au bout de mes doigts

Une note, de 2010:

"Je ne suis pas dans mon état habituel. Je ne sais pas exactement ce qui se passe, c’est ni agréable, ni désagréable, à peine un peu inquiétant, à peine un peu intrigant. L’impression que mes doigts tapent tout seuls, tapent en dehors de moi, qu’il faut que je fasse un effort pour arriver jusqu’au bout de mes doigts, pour arriver à leur point de contact avec les touches du clavier ou, non, pour que je sente avec précision l’endroit où mes doigts se séparent du clavier, l’endroit qui est le clavier et l’endroit qui est mes doigts, comme si j’étais un peu moins sûr des limites de mon corps, comme si j’étais un peu moins sûr qu’il y avait mes doigts d’un côté et le clavier de l’autre."

dimanche 18 novembre 2012

Notre regard sur le monde

Une note, de 1999:

"Nous sommes tous libres de choisir notre regard sur le monde ; ce n'est pas la conscience de cet état de fait qui nous manque, mais le courage d'en tirer toutes les conséquences."

samedi 17 novembre 2012

Un jeu en moins

Périodiquement, ma barbiche s'allonge et se raccourcit. Ces derniers jours, elle a échappé de justesse à la tondeuse pour que Lucie puisse continuer à s'y accrocher des deux mains.

– C'est vrai, je me suis dit que ça lui aurait fait un jeu en moins...

vendredi 16 novembre 2012

Le ridicule de mon ridicule

Je me rends compte à quel point l'image que je me fais de mon propre ridicule – pauvre petit qui se donne tellement de peine pour ses gentils romans – est ridicule, à quel point je la renforce en essayant de la surmonter alors qu'il suffirait de regarder ailleurs ou, mieux, de regarder à travers.

jeudi 15 novembre 2012

La réalité des choses

Une note, de 2010:

"Hier soir, Gustavo parlait du problème de l'attachement aux idées, de Nagarjuna qui avait tranché la question de la réalité des choses – est-ce que les choses sont réelles ou est-ce que les choses sont une illusion? – en répondant à sa manière, c'est-à-dire en disant que non si on lui disait que oui et que oui si on lui disait que non, pour que ses interlocuteurs ne s'attachent pas à leur pensée, ne s'attachent pas à leur croyance, même pas à ça, non, même pas à ça. Mais quoi penser, alors, du “tout arrive pour une raison”, du “tout est causal”? Là, je crois que c'est de nouveau la raison qui a pris le dessus et ce n'est pas comme ça que je vais répondre à ce genre de questions. La leçon est plus dans le détachement en soi que dans ce dont on se détache."

mercredi 14 novembre 2012

Un peu d'air qui bouge

Comment est-ce qu'un peu d'air qui bouge – des mots – peut faire autant de mal, autant de bien?

À chaque fois que des paroles portent, se rappeler ça: un peu d'air qui bouge, c'est tout.

mardi 13 novembre 2012

Hector

Hector a quatre enfants, une fille, un garçon, une fille, un garçon. Sa femme est morte quand la dernière avait un an et, depuis, il a dû se débrouiller comme il pouvait. Au début, il brûlait les repas, il n'arrivait pas à amener les enfants au collège et il conduisait le taxi de sa compagnie avec sa petite assise à côté de lui. Un jour, il a demandé à Dieu de l'aider et tout s'est mis en place.

Maintenant, il travaille de 18 à 6 heures, il prépare le petit-déj, il mange avec ses enfants, amène les deux petits au collège du matin, se fait un maté, regarde le journal télévisé du matin, va acheter de quoi manger à midi, prépare le repas, va chercher les petits au collège, mange avec tout le monde, va amener les grands au collège de l'après-midi, fait un bout des devoirs avec les petits, va se coucher vers les 13 heures jusqu'à ce que son collègue, avec qui il partage la voiture, vienne le chercher vers les 17 heures.

L'année dernière, sa deuxième, qui a une très belle voix, a chanté comme soliste dans un concert à l'église. Quand elle a pris le micro, elle a dédié sa prestation à son papa, Hector, qui le mérite et qui – comme Celia et moi sur sa banquette arrière – avait les larmes aux yeux.

lundi 12 novembre 2012

La voix de ma raison

Une note, de 2010:

"Comprendre ce qui m'arrive, mieux comprendre ce qui m'arrive, est aussi un outil, un outil très utile pour apaiser ma raison, pour tranquilliser ma raison quand elle fonctionne, mais comme la tranquillité ne me viendra pas de ma raison, ce n'est qu'un pas intermédiaire, une manière pour que ma raison ne se glisse pas entre le monde et moi, pour que ma raison ne fasse pas un acte d'existence démesuré, n'appelle pas mon attention en devenant opaque entre le monde et moi.

Bien sentir que ce sont deux chemins parallèles: donner un autre type de nourriture à ma raison et apprendre à me passer d'elle. Je sais que ce n'est pas par la raison que je vais arriver à ce que je cherche, mais je sais aussi que je ne peux pas me passer de ma raison comme ça, qu'elle est ancrée trop profondément en moi, que cet état de choses fait partie de ce que je suis en ce moment.

Apprendre à reconnaître ma raison, apprendre à écouter quand elle me parle, à discerner sa voix pour savoir que c'est elle qui me parle, pour savoir d'où elle me parle, pour savoir d'où je me parle. Au moins, ne pas lui laisser me raconter n'importe quoi: savoir qu'elle est là, qu'elle fait partie de moi, mais ne pas lui donner trop de place, ne pas lui donner trop d'importance."

dimanche 11 novembre 2012

Ce que tu vis

Une note, de 1999:

"Il a dit:

– Empoigne solidement la corde de ton passé, empoigne celle de ton futur. Tire-les fermement à toi, les pieds plantés dans le sol. Tu découvriras alors ce que tu vis."

samedi 10 novembre 2012

Hashtag #8N

L'expression "atar con alambre" – attacher avec du fil de fer – résume à elle seule ce génie de l'improvisation si particulier qui est celui des Argentins. Exemple:

Hier, le fameux 8 novembre a vu se réunir plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues de Buenos Aires, d'une bonne partie de l'Argentine et de quelques grandes villes d'Europe, d'Asie et d'Amérique, pour protester contre la politique de notre chère Cristina de présidente et, surtout, contre son éventuelle ré-réélection grâce à un bricolage de la Constitution par la majorité au pouvoir.

Le gouvernement ayant interdit l'usage de l'espace aérien aux médias indépendants, ceci afin d'éviter que soient prises des images aériennes permettant d'évaluer la participation réelle aux manifestations, des bloggers inventifs ont monté une caméra GoPro sur un hélicoptère télécommandé, l'on fait se balader au-dessus du carrefour de Córdoba et de la 9 de Julio et ont balancé le résultat sur YouTube.

Voici comment un bon père de famille, veillant amoureusement sur le sommeil de sa chère petite Lucie, a pu suivre en temps réel sur Twitter – hashtag #8N – le déroulement des événements et mettre des images sur les klaxons et autres bruits de casseroles entendus le long de l'avenue juste en bas de chez lui.

vendredi 9 novembre 2012

Il se passe tout autre chose

Conscience nette, tout d'un coup, en cherchant le sommeil, qu'il se passe en fait tout autre chose, que mes efforts pour que mes romans soient publiés, pour que mes traductions soient publiées, que tous mes questionnements sur où vivre et que faire de ma vie cachent en fait autre chose, que ce que j'apprends, je l'apprends à des niveaux que je commence à peine à appréhender.

jeudi 8 novembre 2012

On a tous le même âge

– Si on part du jour de notre mort, on a tous le même âge: aujourd'hui peut être notre dernier jour, ce soir peut être notre dernier soir.

mercredi 7 novembre 2012

Faire une place à la mort

Une note, de 1999:

"Le vrai temps de la vie est celui de la mort. De son acceptation totale. De la place qui lui est faite. C'est reconnaître entièrement sa propre peur de la mort et lui faire une place bien à elle (à la peur, à la mort) dans chacune des secondes de sa propre existence."

mardi 6 novembre 2012

C'est là que je suis bien

C'est là que je suis bien, c'est là que je suis le mieux.

Ce qui viendra viendra, ce qui est venu n'est plus.

C'est là que je suis bien, c'est là que je suis le mieux.

lundi 5 novembre 2012

Un chocolat pour un peso

– Ça fait 42.

Je passe à la caissière du cinoche un billet de 100 pesos.

– Deux pesos, vous auriez?

– Non. Cinq, ça t'est utile?

– Non, c'est gentil. Ça vous va si je vous donne un chocolat à la place d'un peso?

– Non.

Un moment d'attente de chaque côté du guichet. Dans les supermarchés, des fois, le coup du bonbon, c'est pour dix centimes, voire vingt. Mais un peso, voire deux, faut quand même pas pousser.

– Bon, de toute façon je dois vous les donner, alors...

Après mon café au Martinez – j'ai une bonne demi-heure d'avance pour mon James Bond – et grâce à la monnaie que m'a rendue la serveuse, je repasse à la caisse pour proposer d'échanger cinq billets de 2 contre un de 10. Ma copine aux chocolats a pris sa pause, mais sa collègue, d'abord un peu suspicieuse face à cette étrange manoeuvre, ne se fait pas trop prier.

Alors, le coeur léger, fier de ma bonne action, je vais retrouver 007 pendant que la caissière étudie attentivement chacun de mes billets de 2 avant de les ranger avec les autres dans son tiroir.

dimanche 4 novembre 2012

L'absolu à l'image de l'homme

Dieu, c'est l'absolu à l'image de l'homme. Il faut pousser l'égocentrisme jusque-là pour se rendre compte à quel point ce qu'on peut imaginer est limité par ce qu'on croit être.

samedi 3 novembre 2012

Dans la confiance du moment

Une note, de 2010:

"Hier soir, en allant à Villa Adelina au concert de Gonzalo, j'ai compris quelque chose dans les rues froides d'automne, au milieu de ces odeurs de fumée et de froid qui me rappelaient celles des villages de montagne.

Le mouvement habituel aurait été celui du regret, le regret de ne pas être là-bas, de ne pas être là-bas plus souvent, mais là, je me suis dit que c'était à l'envers – es al revés comme dirait Gustavo –: l'important, c'était la sensation, c'était ce que je vivais à ce moment-là, ce n'était pas ce qui produisait la sensation, ce n'était pas une sensation qui devait être comparée à une autre, un lieu qui devait être comparé à un autre, l'important c'était la sensation dans ce qu'elle était, dépourvue de la sécurité d'un support – un lieu, une femme, une musique – qui renforcerait la probabilité que je l'éprouve de nouveau, la sensation dans la confiance du moment.

Je pouvais sentir cette sensation parce que j'étais moi et je pourrai peut-être la sentir de nouveau en étant de nouveau moi, ou peut-être pas, mais ça n'enlevait rien à la sensation du moment, ça ne rajoutait rien non plus."

vendredi 2 novembre 2012

La colère est un trésor

– La colère est comme un trésor: il ne faut pas trop la montrer aux gens, sinon ils pourraient nous la voler. Elle fait partie des éléments dont on a besoin pour croître.

jeudi 1 novembre 2012

Accepter en connaissance de cause

Une note, de 2010:

"Je sais que la solution est dans la lucidité, qu'elle ne peut pas être ailleurs. Je sais que la lucidité mène à l'acceptation, que ce n'est pas possible d'accepter vraiment si on ne sait pas exactement ce qu'on accepte. On ne peut accepter qu'en connaissance de cause. Voir ce que je vois chez moi se double de tout ce que je vois chez les autres – donc de ce que je vois chez moi – d'une manière exponentielle, heureusement que c'est aussi valable pour les bonnes choses, valable pour la générosité et pour la joie de vivre."